Actu : Suicides Hécatombe chez les filles du porno (Photos)

Suicides Hécatombe chez les filles du porno (Photos)

C’est un milieu qui peut pousser à se détruire. L’industrie pornographique recueille chaque année de nouvelles actrices à l’histoire plus ou moins douloureuse. Derrières des physiques de poupées apprêtées pour des scenarii crus et soit-disant fantasmagoriques, se cache un pêle-mêle d’émotions et cicatrices qui ne guérissent pas. En 2012, la star française Katsuni évoquait le cas de l’une de ses amies et collègues, Nina Roberts, en qui elle voyait le témoignage criant de l’expérience traumatisante. « Malgré son évidente beauté, elle est la figure du vilain petit canard, (…) l’anti-héroïne qui s’est échouée dans tous les extrêmes, repoussant ses limites en éprouvant son corps : boulimie, drogues dures, tentatives de suicide ». Une réalité qui n’épargne pas une bonne partie de celles qui se lancent dans le grand bain, à leurs risques et périls. Un constat clair s’établit. La plupart des « hardeuses » abandonnent leur carrière en cours de route, dévastées, désorientées, déboussolées et fatalistes. S’en suit un autre, encore plus radical. Une minorité d’entre elles ne parviennent pas à supporter leur fracture identitaire et la violence des rapports auxquels elles se conforment, par besoin d’attention, de célébrité ou d’argent. Elles en intentent alors à leur vie. C’est le cas d’Olivia Nova. Cette ancienne mannequin de seulement 20 ans, qui est tombée dans le X en mars 2017, a été retrouvée sans vie à son domicile de Las Vegas, samedi 7 janvier. Si les causes de son décès n’ont pas encore clairement été établies, tout laisse à penser qu’il s’agit d’un suicide.

En décembre, elle avait interpellé ses fans sur son mal-être. Après avoir indiqué que son petit ami avait perdu la vie en avril dernier, elle laissait un message teinté de tristesse pour préciser qu’elle passait les fêtes seule. Un besoin d’attention qui n’a pas été comblé et l’a menée à un tragique destin. Une mort d’autant plus troublante qu’elle s’inscrit dans une liste d’autres disparitions de pornstars. En quelques mois, quatre d’entre elles ont rendu leur dernier souffle. Le 9 novembre dernier, l’actrice chevronnée Shyla Stylez, est décédée dans son sommeil chez sa mère en Colombie-Britannique, au Canada. Ce décès aux circonstances floues a plongé le milieu pornographique dans le deuil. La blonde pulpeuse était âgée de 35 ans et faisait figure de vétéran. Son travail avait été salué après son intronisation en 2016 au AVN Hall of Fame. Cette année-là, elle quittait définitivement le cinéma pour adultes, après des centaines de scènes plus trash les unes que les autres.

Cinq semaine plus tard, c’est la magnifique Yurizan Beltran qui a à son tour été retrouvée morte dans son appartement de la côte ouest américaine. Elle a succombé à une overdose de pilules à seulement 31 ans. Avant cet acte désespéré, elle avait affirmé à plusieurs reprises souffrir de dépression. Mais le cas le plus marquant reste celui de la célèbre actrice X August Ames, qui s’est pendue il y a un mois à l’âge précoce de 23 ans. La conséquence d’un terrible harcèlement sur les réseaux sociaux. Sa faute avant cela est d’avoir déclaré qu’elle ne voulait pas tourner avec des acteurs gays. Ce que ses détracteurs ont entrevu comme des propos homophobes. L’affaire avait secoué le gratin du porno en coulisses, puisque plusieurs hardeurs s’étaient ligués contre Mercedes Grabowski, de son vrai nom. A l’instar de Jaxton Wheeler, qui avait conseillé à la jeune femme sur Twitter d’ « avaler du cyanure ». Tandis qu’elle tentait de se défendre en rejetant les accusations d’homophobie, August Ames a vu les critiques, insultes et intimidations s’accentuer. Son compagnon affirme en l’occurrence qu’elle souffrait d’une grave dépression. « Allez tous vous faire foutre », avait-elle tweeté, quelques jours avant de passer à l’acte. Un cri de désespoir qui résonne encore sur les plateaux du X.

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